Terriblement plus vraies que nature

Ce qui dans la boutique de Stephan Zorbakir semble peint au pinceau ou photographié avec un appareil n’est en réalité que la création d’un programme d’IA s’appuyant sur quelques termes. Si vous n’y comprenez rien, lisez la suite pour en savoir plus sur cette nouvelle tendance.

Portrait, photo, peinture acrylique? Rien de tout ça: ces images ont toutes été créées par l’intelligence artificielle (IA). L’artiste qui se cache derrière: l’installateur-électricien Stephan Zorbakir. Il y a un an environ, celui-ci a commencé à s’intéresser de près à la création d’images avec l’IA. C’est son partenaire commercial de l’époque et toujours actuel qui avait attiré son attention sur ce sujet. Avec lui, il partageait par ailleurs un label en organisation de soirées et faisait office de DJ dans différentes manifestations. «Normalement, je ne suis pas fan de ce type de produits informatiques. Mais bizarrement, j’ai été subjugué par ces images», explique Stephan.

Il n’a échappé à personne d’entre nous que l’intelligence artificielle s’installe de plus en plus dans notre quotidien et offre des possibilités quasi infinies. Mais cette technologie est encore pour beaucoup un terrain totalement inconnu. «Quand, il y a un an, nous avons commencé à créer des images avec l’intelligence artificielle, nous étions l’une des seules en Suisse à nous lancer dans ce domaine», explique Stephan. Les deux amis ont donc saisi leur chance et fondé une entreprise: la Mulambo.art KLG. Le nom «Mulambo» vient du titre d’une chanson d’un groupe qu’ils aiment bien.

Source : ZVG / Stephan Zorbakir (créé avec l’aide de l’IA)

Les deux partenaires commerciaux ont passé cette année deux semaines de vacances à réaliser eux-mêmes leur boutique en ligne. «C’était un énorme travail que je ne referai plus jamais», ajoute Stephan en riant. Mais ces efforts en ont valu la peine: «Au moins, nous savons maintenant comment une boutique fonctionne et pouvons nous-mêmes apporter à tout moment des modifications». Les deux partenaires souhaitent non seulement vendre leurs images mais aussi montrer à leur clientèle leurs compétences et leur polyvalence. «Peinture acrylique, portraits de personnes apparemment réelles ou street art: nous faisons de tout. Nous nous concentrons toutefois avant tout sur les commandes spéciales de clients. Et nous répondons ici à tous leurs désirs.» Il n’est pas rare qu’ils demandent des images remodelées avec leur propre visage. «Une mère par exemple nous a une fois demandé une image représentant tous les membres de la famille en super héros. Ce genre de commande est vraiment amusante à faire», déclare l’homme de 43 ans.

Mais en fait, comment ça marche, tout ça? «Pour faire court, votre programme IA vous présente une feuille de papier blanc sur laquelle vous «dessinez» à l’aide de mots, explique Stephan. Vous commencez toujours avec le mot d’ordre «image prompt» pour que votre programme sache que vous voulez générer une image. Car ce programme permet également de générer des vidéos ou des chansons. Ensuite, vous donnez plusieurs mots clés dans la langue que vous voulez. Si vous souhaitez par exemple un chat abstrait, vous l’indiquez en quelques mots. Quand vous avez fini, le programme vous présente quatre propositions. Si une d’entre elles vous convient, vous pourrez vous en servir comme base.» Il ajoute qu’en principe, les images du programme ne sont toutefois pas utilisables telles quelles mais doivent passer par un programme de traitement d’image comme Adobe Photoshop.

Source : ZVG / Stephan Zorbakir (créé avec l’aide de l’IA)

Le choix et le nombre de termes qui sont nécessaires pour générer l’image parfaite dépendent de beaucoup de facteurs. Mais il faut un certain nombre de mots clés pour obtenir une bonne image. «L’image sera d’autant plus précise et meilleure que le choix des termes est judicieux». Lors de la création, Stephan ne laisse cependant rien au hasard. «Avant de commencer, j’ai en tête une idée très précise du résultat que je veux voir au final. Si je me contentais de donner n’importe quels termes, ça finirait dans le chaos.» Pour ses images, il puise son inspiration partout où il se trouve. «Il suffit de parcourir le monde les yeux ouverts pour tomber ici et là sur de belles choses intéressantes».

Le temps que prend la création d’une telle image est imprévisible. «Parfois, vous avez de la chance et obtenez en seulement quelques termes une image à vos yeux parfaite que vous allez pouvoir traiter. Vous en avez alors peut-être pour une heure. Mais c’est un cas très rare. Une image ne m’a toutefois jamais pris plus de huit heures».

Vous pouvez aller voir les images de Stephan et de son partenaire commercial dans leur boutique en ligne: mulambo.art